Mémoires d'âmes originelles
Ma voie fût la suspension, la vie près de la déraison,
Et toi à veiller à ce que je ne me perde chez ces brisés du maître aux cornes.
Il y eut un lieu loin des loques et des haillons,
Ce lieu où tu m'as menée regorgeant d'or alchimique et de pommes aussi dorées, d'oiseaux inédits et de Licornes,
Un monde parallèle, un ailleurs, une Terre promise,
Sous ce Ciel à l'horizon rouge-orangé, est-ce la couleur de cet Originel, "Souviens-toi" est ta devise,
Et je me suis rappelée dans tes bras hors des saisons,
La béatitude, la plénitude, le septième Ciel, quel est mon nom,
Au sein des couleurs, de la chaleur, des lueurs,
Cet Éden que nous avons palpé en nos échanges enflammés,
Venu d'un temps que je rêve en infinie flottaison.
Puis iI m'a fallu le vacarme et savoir d'où vient le vent, celui des tempêtes,
Il m'a fallu rechercher à nouveau le sens et arrêter au Soleil de me languir,
Tes mots sont inspirés par l'Akasha et les larmes me viennent à te l'écrire,
Au souvenir de ce qui a signé ta perte, je te demande pardon, je regrette,
Je voudrais revenir en arrière et te dire : "Oui mon Amour, près de toi, je reste."
Mais le tord est fait et mon cœur s'emplit de rage
Aux souvenirs de cet autre âge où je les déteste
Pendant que le tien se vide pour t'avoir abandonné
Et qu'en vue de me rejoindre, leur assaut dans l'oubli t'a plongé.
Si j'avais cette force mon Ange, je détruirais tout, du passé au présent jusqu'au futur,
D'un seul revers de main, plus de déchirures,
Dans ces pensées l'élan m'emporte, je t'ai vengé, j'en suis sûre
Jusqu'à mon propre sacrifice et peu importe, ils ne m'ont pas eue dans leur souillure.
Mais ce jour venu n'est plus aux mémoires des meurtrissures,
Et de la renaissance d'un monde sans faille,
Celui que nous allons rayonner au milieu des à côtés et des moments brisés,
Notre monde où les flores sont des feux d'artifice, les meubles une distorsion de l'espace-temps, où les têtards fécondent les arbres et les Butternut s'embrassent avant le fourneau,
Notre paradis où je me réveille dans tes bras en ton absence, où les étoiles du Ciel sont les diamants de la Terre et où dans le bain de la nuit se relève la Lumière quand les pâquerettes sont couronnées près de l'arbre où reposent les pétales,
Notre nirvâna où on peut s'étreindre sans se toucher dans une extase que Chronos ne peut brider, où le magnétisme s'affole vers les pôles rugissants et qu'à la vue de nos peaux, on réinvente le tantrique en intrication quantique quand deux arbres s'entrelacent en Ciel et Terre anthropomorphiques,
Entre deux rencontres dont celle où tu me diras les mots bleus, celles où nos mains nous diviniseront et nos yeux se parleront jusqu'au lointain, celles où nos corps fusionneront et qu'on ne se distinguera plus l'un de l'autre par trop tendrement ou sauvagement enchevêtrés.
Si tu veux puiser dans mon Cœur avec ton Coeur,
II y a un lieu, la Terre promise, notre Univers, notre ailleurs.
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