Retour de séjour à Bugarach
Bugarach, le pic des révélations.
En immersion totale nuit et jour, jour et nuit en équinoxe automnal, il ne laisse place à aucun refoulement mémoriel. Son ascension évoque le Mont Olympe tant il semble rapprocher des dits Dieux au fil de la montée toujours plus vertigineuse, acrophobie titubante en mémoire de la chute originelle peut-être ou de la descente dans le gouffre de l'oubli. Et pourtant, ce vide attire et emporterait le corps s'il n'alertait pas par protection de la Vie, dichotomie étourdissante quand la hauteur propulse en diapason opposé vers l'autre éternité.
Le pech ne faillit pas à sa réputation, il incline tout en élevant dans un silence spirituel jamais égalé. Nul besoin de quelconques rituels, sa puissance tellurique suffit à elle-même. S'ouvrir, se connecter, se laisser traverser...
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